Bacao Rythm & Steel Band
« Ils n’ont rien imité, ils ont tout réinventé ! »
BACAO RYTHM & STEEL BAND, c’est l’art de la résonance familière qui se dérobe. Des airs connus, mais transfigurés par le timbre métallique du steeldrum, comme si les classiques hip hop et soul s’étaient réincarnés dans une autre matière, plus vibrante, plus solaire. Leur musique accroche l’oreille par la mémoire et la détourne par l’inattendu, un jeu de miroirs où l’on reconnaît sans jamais retrouver. Dix ans de travail souterrain, un label réputé pour ses pépites, et soudain la lumière : un morceau qui les propulse, une évidence qui s’impose. Bacao, c’est la surprise de l’évidence, l’instrumental qui devient voyage.
LA PROG NE TIENT PARFOIS QU’À UN PHIL…
Où et quand les as-tu entendus pour la première fois ?
Il y a une décennie déjà, un album entier qui m’a happé. Des reprises instrumentales, steeldrum en éclats, revisitant Dr Dre, Snoop Dogg, Jay-Z ou Drake. Pourtant rien n’a été imité, tout a été réinventé. Connaître l’air, mais le redécouvrir autrement, comme si tes souvenirs se mettaient à danser. Leur label, toujours en quête de trésors, a confirmé l’intuition. Et puis Soulist, l’ami passeur de sons, qui me dit : « Et en festival, tu en penses quoi ? » La France ne les avait jamais vus, l’Allemagne ne les avait jamais laissés sortir. Et soudain, un bookeur s’y intéresse, une porte s’ouvre, et l’évidence prend forme…
Leur musique en 3 mots, ou plus… ?
Instrumental. Original. Magnétique. Un groupe de reprises, là où d’ordinaire on cherche la création pure… Mais eux transforment l’exercice en matière vivante, comme Meute à Hambourg, une bande en vestes rouges qui fait vibrer la rue. Chez Bacao, pas de mots, pas de voix, juste la puissance d’un band qui détourne l’attendu et le rend irrésistible, et ce steeldrum qui métamorphose nos mémoires sonores. Familier et surprenant à la fois !
Si c’était la bande-son d’un rêve éveillé, ça donnerait quoi ?
Une plage des Caraïbes, un cocktail à la main, des vahinés qui dansent comme dans un tableau de Gauguin qui se serait animé sans rien dire à personne. Le sable pulse, la mer respire, les rythmes montent comme une marée saccadée. Le steeldrum devient le soleil, chaque note un éclat de lumière sur la peau. Et où que l’on soit, on est à la maison.
Une anecdote sur le parcours de programmation ?
Leur représentant en France n’avait jamais eu de demande. Et puis, au moment où je frappe à la porte, le groupe commence à s’ouvrir à une agence française. La synchronicité parfaite. Le Circus, fidèle à son rôle de révélateur, devient la scène de leur première en France. Une équipe ravie, un groupe qui n’avait jamais (vraiment) franchi la frontière, malgré une BO de film multi-primée et des morceaux capables de faire vibrer les foules instantanément. Être les premiers à tendre la main, c’est offrir à la découverte un écrin…