Fidju Kitxora

« Leur musique m’a renversé, j’en ai sauté tout seul dans mon salon… »

Une vague qui emporte tout, une déferlante électro-percussive qui te catapulte dans l’espace. Leur son est une transe, une montée d’énergie qui mêle l’accordéon des traditions lusophones à des pulsations électroniques, comme si les racines et le futur s’embrassaient dans un même souffle. Pas d’artifice, pas d’image racoleuse : c’est le son qui cueille, qui renverse, qui fait bondir le corps et chavirer l’esprit. Et sur scène, un performeur accompagne le voyage, ajoutant une dimension visuelle qui ouvre des portes vers d’autres mondes. Une expérience totale, une traversée sensorielle qui ne laisse rien intact.

LA PROG NE TIENT PARFOIS QU’À UN PHIL…

Où et quand les as-tu entendus pour la première fois ?
Mi-septembre, en explorant le roaster de Soyouz, le tourneur d’Annecy. La programmation était déjà avancée, mais ce son m’a happé et sorti de mon réel. Pas une photo, pas une vidéo, pas une gueule : juste le son, brut, irrésistible. Dès la première réécoute. Leur musique m’a renversé, au point de sauter tout seul dans mon salon. Une transe électro-percussive, traversée par l’accordéon qui m’a donné envie de les programmer sans attendre.

Leur musique en 3 mots, ou plus… ?
Déferlante. Émotion. Onirique.
Leur musique arrive comme une vague, irrésistible, qui emporte tout. Elle touche directement les tripes, fait surgir des larmes ou des sourires, une intensité fragile et puissante à la fois. Enfin, car chaque morceau est une traversée intérieure, un voyage suspendu entre ombre et lumière.

Si c’était la bande-son d’un rêve éveillé, ça donnerait quoi ?
Nous sommes dans les ruelles de Lisbonne au crépuscule, à la recherche d’un festival électro qui se serait bien caché. La foule bondit, surnage dans des vagues d’énergie. Les lignes de basse traversent l’espace et claquent comme des éclairs. La musique devient enveloppante, te saisit aux tripes, t’arrache des émotions enfouies. Tu voyages entre les rivages les plus heureux et les contrées les plus sombres, comme une dernière musique avant de partir.

Une anecdote sur le parcours de programmation ?
Ce qui est fou c’est que je les ai découverts au moment où la programmation semblait déjà bouclée. Et pourtant, impossible de passer à côté. Les programmer me semblait comme une nécessité. Une rencontre qui s’est faite par hasard, mais qui s’est transformée en certitude : ils devaient être là pour offrir ce voyage multidimensionnel au public, et qui sait quoi d’autre encore…