Fulu Miziki

« C’est une vraie décharge, une secousse qui va embraser la foule ! »

Une secousse tellurique, une invention brute qui transforme les déchets en or sonore. Des masques africains comme des totems, des instruments bricolés dans les poubelles, et soudain la scène devient un rituel futuriste. Leur esthétique est totale : visuelle, sonore, tribale. Une énergie qui ne copie rien, qui ne cherche pas à ressembler, mais qui invente. Afro-futurisme punk, pulsations explosives, un monde parallèle où la récupération devient création, où chaque vibration est une renaissance. FULU MIZIKI, c’est Kinshasa qui brûle et qui danse, une transe électrique qui déborde d’en-vie.

LA PROG NE TIENT PARFOIS QU’À UN PHIL…

Où et quand l’as-tu entendu pour la première fois ?
Une découverte tardive, presque incompréhensible tant ils tournent depuis des années. Et tout de suite, l’évidence : une esthétique forte, des looks dingues, une scénographie qui frappe. Des instruments faits de récup, 100 % recyclés, 100 % afro. Moins électro que Kokoko, plus tribal, plus viscéral. Même sans les avoir vus en live, la certitude s’impose : du son qui tient la route (même en montagne), qui déborde d’énergie et qui doit rejoindre le festival.

Leur musique en 3 mots, ou plus… ?
Brut. Tribal. Explosif.
Leurs instruments bricolés gardent la rugosité de la matière et propose une authenticité inédite et sans aucun filtre. Leur pulsation convoque les corps et les esprits, une agitation ancestrale qui dépasse nos simples mots justement. Et cette énergie qui touche comme une décharge qui embrase la scène et la foule en éclats de futur joyeusement incandescent.

Si c’était la bande-son d’un rêve éveillé, ça donnerait quoi ?
On est dans un bar-club à Kinshasa, le bar est bricolé de tréteaux et on entendrait presque le groupe électrogène qui tousse quand les artistes reprennent leur souffle sous les masques. La chaleur, la foule, l’électricité dans l’air. Une ambiance qu’on ne trouve plus en Europe, vibrante, brûlante, folle. Condensée dans chaque battement, une intensité qui nous consume et nous élève.

Une anecdote sur le parcours de programmation ?
Je les ai découverts grâce à un ami programmateur sur le Cully Jazz et immédiatement ça m’a donné l’idée et l’envie d’aller plus loin avec eux, quelles que soient les contraintes. Sérieusement, quand tu vois ce qu’ils sont capables de bricoler et de produire, quand tu entends le son qu’ils inventent et qu’ils partagent avec l’énergie et l’envie pour seuls moyens… tu te dis que tu n’as pas le droit de te laisser freiner ou décourager par des petits obstacles techniques ou logistiques. Avec eux et pour eux, tout devient possible, et à la fin c’est même incontournable !