Jasmine Not Jafar
« Elles assument, elles balancent, elles lâchent les watts. »
Jasmine Not Jafar, c’est l’irruption d’une énergie brute, un duo électro qui déborde de scène et transforme le live en déflagration. Deux musiciennes qui ne se cachent pas derrière leurs machines mais qui dansent avec elles, qui électrisent la foule et la prennent à témoin. Leur son est lourd, assumé, sans détour, mais toujours mélodique, toujours tenu. C’est une découverte récente, mais une évidence immédiate : elles incarnent cette nouvelle génération qui ne demande pas la permission, qui branche directement ses câbles sur la pulsation du public.
LA PROG NE TIENT PARFOIS QU’À UN PHIL…
Où et quand les as-tu entendues pour la première fois ?
Je les ai écouvertes (du verbe écouter+découvrir) au festival Hop Hop Hop à Orléans, mi-septembre. J’étais venu pour voir quelques groupes, et elles ont tout emporté. Zbam dans ma face. Deux nanas sur scène, un show électro qui envoie la godasse, mais sans jamais tomber dans le rythme pour le rythme. C’est puissant mais c’est construit, mélodique, parfaitement tenu. C’est la première fois qu’on remplace un DJ set par un live dans la programmation, et c’est une évidence. Ce duo hyper fort, qui interagit avec la foule, qui fait vibrer la salle, c’est vraiment dingue et à ne pas rater !
Leur musique en 3 mots, ou plus… ?
Énergie. Son lourd. Lâcher-prise. En dignes descendantes de générations de femmes djs et de productrices, de performeuses et de live queens, elles ne restent pas figées derrière leurs machines : elles passent du micro aux platines et de la scène au public, et ça danse partout. Les basses claquent et les machines rugissent, les codes et la retenue ne sont pas de la partie, et tout invite à rejoindre la fête et la fièvre dans un grand éclat de liberté.
Si c’était la bande-son d’un rêve éveillé, ça donnerait quoi ?
Une fête démesurée dans un château qu’elles auraient pris d’assaut et réveillé… un genre de Chenonceau ou de Versailles que leur son assiègerait. Les remparts vibrent sous les basses qui résonnent, les douves fument de l’énergie qui tonne, et les bourgeois s’enfuient la perruque en flamme pendant que la foule s’embras(s)e dans une liesse interdite.
Une anecdote de programmation ?
Elles incarnent cette nouvelle génération qui a intégré et maîtrisé des codes que la précédente n’avait pas forcément. En passant des barrières sociales aux crash barrières, elles apportent une énergie neuve, des sensations inédites. En tant que programmateur, ça fait du bien, ça me mettrait presque un coup de jeune, dis donc ! C’est comme se brancher à une source d’électricité nouvelle. Ben ouais, faut l’avouer, c’est quand même assez rare que les artistes qui passent sous le chapiteau aient moins de trente ans… mais là, on va se prendre un bon coup de fraîcheur dans la gueule !