Orisha
Femme-soleil, gardienne du tempo sacré, ORISHA nous médite la musique. Sous la lune tiède, elle tisse ses ondes comme des prières liquides. Des basses qui roulent comme des vagues de rêve, des voix qui se mêlent à la poussière dorée du soir. Elle joue avec les éléments, convoque les esprits du rythme, fait danser le sable et la peau. Dans ses sets, le feu devient soie, la transe se fait souffle. Chaque battement s’élève comme un mantra électronique, chaque vibration ouvre la voie d’un monde intérieur.
LA PROG NE TIENT PARFOIS QU’À UN PHIL…
Où et quand l’as-tu entendu pour la première fois ?
Un soir d’errance, une nuit où l’algorithme a joué l’oracle. Son univers a tout de suite sonné avec une chaleur solaire. J’ai suivi le fil, un set, une énergie, une connexion à fleur de rythmes. En plus de la rencontre par le son, il y a aussi ce sentiment de famille que nous cultivons au maximum sur le Circus, comme un cercle qui s’ouvre et se forme : Orisha, Sabor a Mi, Loulou Ferrari… une constellation qui se dessine, guidée par la musique en partage et la joie du lien.
Sa musique en 3 mots, ou plus… ?
Latin House, énergie, rayonnante et vibrante. Une pulsation latine, chaude et dansante, qui s’enroule autour du corps comme une invitation au voyage. Une énergie qui monte, puissante, animale et solaire, celle qui te fait vibrer avant même la première note. Et puis ce rayonnement, ce halo vibrant qui enveloppe la nuit d’un éclat doux dans lequel sa musique irradie.
Si c’était la bande-son d’un rêve éveillé, ça donnerait quoi ?
Un désert encore chaud sous une pluie d’étoiles, dans un festival sauvage et trippé d’Amérique Centrale, un Burning Woman que personne ne connaît. Elle, silhouette en mouvement, totem vivant au centre du cercle. Ses colliers tintent à chaque battement, les corps autour d’elle oscillent dans la même respiration. C’est la tombée du jour, le moment où la terre expire et le feu s’allume. Le son monte, serpente, s’enroule autour des âmes comme un ruban de fumée. Orisha invoque et électrise la nuit
Une anecdote sur le parcours de programmation ?
C’est un peu le hasard et beaucoup de justesse. Un appel, un sourire dans la voix, ce feeling immédiat. J’ai senti qu’elle comprendrait notre petite folie de montagne, ce besoin de créer des espaces vrais. Elle a ce côté carré, attentif, précis — mais derrière, brûle une flamme libre, prête à enflammer le 1647. Ce lieu, suspendu entre ciel et air, lui ira comme un gant. Elle y fera circuler cette onde, pure et électrique, qui fait vibrer les cœurs et apaise les âmes dans des tempos nouveaux.