Bonga
« C’est une des sept merveilles du son ! »
La voix du temps qui passe et ne s’éteint pas. Né en 1942, il porte dans ses chansons la mémoire d’un continent, la force d’une vie traversée par l’exil, la lutte et la joie à la fois. Icône angolaise, légende vivante, il est de ces artistes qui semblent avoir toujours été là, comme une pièce maîtresse dans le décor sonore du monde. Sa musique est une sagesse en mouvement, un respect incarné, une richesse qui déborde des frontières et des époques. Trente-deux albums, cent-soixante-dix chansons, et toujours cette gouache, cette intensité qui fait vibrer les foules. BONGA, c’est l’Afrique qui parle, qui rit, qui danse, qui raconte.
LA PROG NE TIENT PARFOIS QU’À UN PHIL…
Où et quand l’as-tu entendu pour la première fois ?
Impossible de dater, tant il fait partie du paysage musical depuis toujours. Plus de vingt ans que ses chansons résonnent, réactualisées par des radios comme Nova, confondues parfois avec celles de Victor Démé ou Alpha Blondy, mais toujours reconnaissables. Bonga est une icône, une évidence, une des sept merveilles du son. Son titre Mona Ki Ngi Xica a traversé les décennies, 39 millions d’écoutes, une empreinte indélébile. Sa musique est là, partout, comme une respiration.
Leur musique en 3 mots, ou plus… ?
Héritier d’un père pêcheur et accordéoniste, athlète devenu musicien, il a compris très tôt le pouvoir de la musique… Sa voix porte l’histoire, ses rythmes portent la mémoire. Sagesse. Respect. Richesse. Parce que son timbre apporte l’expérience d’une vie entière, une profondeur qui apaise et éclaire. Car sa musique traverse les frontières et les générations, imposant une dignité rare. Car chaque chanson est un monde, nourri d’histoire, de voyages, de luttes et de fêtes.
Si c’était la bande-son d’un rêve éveillé, ça donnerait quoi ?
Un village en Angola, une grande tablée familiale. On rit, on chante, on joue. On te tend un instrument, tu rejoins la fête. La musique est partout, tout le temps, vibration originelle. Accordéon et guitare résonnent, échos de la colonisation portugaise transformés en joie partagée. La vie circule en musique, simple et immense. Tu vibres plus fort qu’ailleurs, comme si tu te sentais enfin chez toi pour la première fois.
Une anecdote sur le parcours de programmation ?
Cela fait plus de trois ans que notre régisseur général lui court après, quasi littéralement. Et ce qui est compliqué avec les légendes vivantes c’est qu’elles prennent de l’âge, parfois c’est trop tard, parfois c’est trop cher aussi… Mais cette fois, les planètes s’alignent. On est allé le voir à Lausanne, dans un festival de cinéma africain, et l’évidence s’est imposée. Quelques semaines plus tard et après quelques échanges, la confirmation est enfin donnée. Directement à la fin d’un concert car on ne peut ni l’appeler ni lui écrire. Tu penses. Une légende, un peu de patience et de rêve, et enfin la rencontre. Cette année, Bonga sera là. Bonga est là.